Au fil des ans, j’ai appris à ralentir comparativement à la majeure partie de mon entourage. Cette course à travailler plus pour avoir plus d’argent et consommer encore plus… Je m’y fais prendre aussi! Cependant, je me pose cette question: Suis-je plus heureuse ainsi? Davantage satisfaite? Plus épanouie? Eh bien non…
Ralentir pour soi ou suivre les normes sociales?
La course à la consommation, à la nouvelle voiture et à la plus grande maison est très fréquente dans le monde occidental. C’est aussi à mon sens une sorte de norme sociale, une identification sociale même: je travaille donc je suis, je possède donc je suis. Bien sûr, il est nécessaire de subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches… mais dans quelle mesure est-ce nécessaire? Il y a cette citation d’un acteur bien connu que j’aime beaucoup à cet effet:
« J’aimerais que tout le monde puisse devenir riche, célèbre et avoir tout ce dont il rêve de sorte qu’il comprenne que ce n’est pas la réponse. »
Jim Carey
Dans notre société d’abondance occidentale, nous avons le choix d’apprendre à vivre différemment. Je me laisse emporter plus ou moins régulièrement dans des pensées comme suit: « Une fois que j’aurais acheté ou terminé telle ou telle chose, je vais me sentir mieux, je vais être heureuse » Ha! Ha! Eh bien non!
Ralentir et être à contre-courant
Nous avons tous, à différents degrés, des responsabilités financières et familiales, certains plus que d’autres. Mais travaillez-vous par passion ou par obligation? Nous avons ce fabuleux droit fondamental qu’est le libre-arbitre. Nous avons tous le choix de vendre ou de louer sa propriété pour en acheter ou en louer une plus petite et avoir davantage d’argent à consacrer à des loisirs, des voyages ou des passions. Nous avons aussi le choix de réduire nos heures de travail afin d’avoir davantage de temps pour soi. Ou encore de changer d’emploi afin que ce dernier corresponde mieux à ce que nous sommes, à ce qui nous passionne. Il est commun d’entendre que le temps à une valeur monétaire, mais une fois qu’il est écoulé, il ne s’achète pas! Il faut le prendre quand il passe!
Chaque fois que je glisse dans la spirale de la consommation, je dois me questionner et me choisir à nouveau. Pourquoi suis-je si fatigué? Est-ce que je vais dans une direction qui me convient? Qu’est-ce que j’aime faire? Je prends alors conscience que j’avais encore mis le doigt dans l’engrenage… À partir de ce moment, je fais de nouveau choix pour changer les choses vers une direction qui colle davantage à mes aspirations, à mes projets de vie.
Ralentir ou courir pour aller où?
Toutes les fois que j’ai fait le choix de travailler davantage avec comme seul motif, avoir plus d’argent, je n’ai pas tenu le coup vraiment plus longtemps que 6 à 8 mois. Je ne dis pas ici que l’argent, ce n’est pas important… Par contre, c’est très loin d’être un motif suffisant pour maintenir mon élan et ma motivation à moyen et à long terme. Cette motivation, je dois la puiser de l’intérieur, de ma vrai nature, de mes passions. Je dois adapter mon emploi du temps à mon développement personnel, plutôt que l’inverse. Chaque fois que j’ai agi de façon contraire à mes vraies aspirations, me croyant prisonnière ou obligée d’agir ainsi, je me suis épuisé physiquement et psychologiquement.
“Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie”
Confucius