Après 16 années à titre de chercheur universitaire, Dr Carol Vachon, consultant en nutrition, s’est tourné vers la population pour transmettre ses connaissances concernant le lait et le lait cru. Encore actif, tant auprès des spécialistes que du grand public, il a également initié la Coalition québécoise de défense du fromage au lait cru en 1996. Ses principaux sujets de recherche portent sur les produits laitiers et les huiles végétales.

Ce qui a tout d’abord piqué ma curiosité est son parcours atypique. Il est un biologiste de formation ayant poursuivi ses études jusqu’au doctorat en physiologie hormonale pour enchaîner avec un post doctorat en biochimie clinique. Un professionnel qui s’est créé sa formation sur mesure dans l’objectif de répondre à ses propres questions sur l’impact de l’alimentation dans notre corps. Selon moi, son parcours lui a permis d’avoir une vision à la fois globale et spécifique très différente des autres spécialistes en alimentation. J’ai moi-même eu le privilège de suivre son cours en nutrition. D’ailleurs, j’ai pu identifier plusieurs facteurs alimentaires qui me causaient des problèmes depuis bien des années.

À mon avis, nous faisons face actuellement à un grand nombre de problématique environnementale et alimentaire depuis l’avènement de l’ère industrielle. Non pas que l’avènement de la technologie et que les découvertes scientifiques aient été néfastes. Bien au contraire! Par contre, le choix social de se tourner vers une économie de production industrielle au détriment d’une économie locale a, selon moi, dénaturé beaucoup de choses. Un grand nombre de nos interactions avec la nature ainsi que notre façon de l’utiliser ont été modifié. Il en va de même avec nos besoins réels et notre alimentation. Je parle bien ici de la surconsommation accompagnée de l’objectif de constamment créer de nouveaux besoins afin d’assurer la croissance économique.

Selon lui également, la problématique concernant le lait cru s’est posée au tout début de l’ère industrielle. Le lait cru ne rendait pas malade les fermiers et leurs familles. C’est plutôt un concours de circonstances entre une perte de contrôle durant l’accroissement de la production laitière, une méconnaissance des règles d’hygiène et l’expansion du réseau de distribution d’un produit fragile comme le lait que les risques de contaminations bactériennes ont surgi.

Toujours d’actualité, son livre Pour L’amour du bon lait, lancé depuis mars 2002, a eu un impact tant dans les médias que dans le milieu scientifique et bien sûr aussi auprès du grand public. “Un livre qui change notre perception du lait, de l’alimentation” et “c’est le seul livre de la francophonie à faire la différence scientifiquement entre le bon et le mauvais lait.”.

Visitez son site internet: www.bonlait.com

• Bachelier en biologie de la Faculté des sciences de l’Université Laval de Québec en 1971.
• Doctorat en physiologie hormonale à la Faculté de médecine de Québec en 1975.
• Postdoctorat à l’Institut de biochimie clinique de la à Faculté de médecine de Genève en Suisse.
• Recherches au Department of Pharmacology and Therapeutics de la Faculté de médecine de l’Université, McGill, à Montréal.
• Recherches au Département de nutrition humaine et de consommation de la Faculté d’Agriculture de l’Université Laval.